Aujourd’hui, l’un des sujets d’actualité les plus brulants porte inéluctablement sur le changement climatique qui devient de plus en plus un phénomène inquiétant. Nombre d’indicateurs permettent de constater et d’affirmer la survenance d’un tel changement sur la planète. Quels sont ces indicateurs de changement climatique et comment se manifestent-ils ? Obtenez les réponses à toutes ces interrogations en découvrant ici les 15 indicateurs permettant d’affirmer qu’il y a changement climatique.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un indicateur de changement climatique ?
Selon l’Observatoire National sur les Risques du Réchauffement Climatique (ONERC), un indicateur est une information associée à un phénomène, permettant d’en indiquer l’évolution dans le temps de façon objective et pouvant rendre compte des raisons de cette évolution. En d’autres termes, il s’agit de données concrètes ou de faits permettant de constater l’existence d’un phénomène.
Les principaux indicateurs du changement climatique
Le changement climatique est perceptible dans la survenance de certains phénomènes naturels de plus en plus fréquents. Ceux-ci témoignent du dérèglement inquiétant de la planète.
La hausse des températures
La hausse croissante des températures est l’un des tout premiers indicateurs de changement climatique. En effet, il existe un seuil normal de température en fonction de chaque région du globe et de chaque période prise en compte. Lorsque ce seuil reconnu normal est largement dépassé, cela constitue une preuve concrète de changement climatique. Cette hausse de température se manifeste par un réchauffement général de la planète. Celui-ci peut atteindre des proportions très élevées. La vague de canicule dans certaines régions du globe comme l’Inde ou du phénomène climatique El Nino qui désigne une hausse de la température à la surface de l’eau de l’est de l’océan Pacifique est un cas concret de hausse de température, preuve de changement climatique. Selon les experts mondiaux en climatologie, la hausse des températures est la conséquence directe de l’activité humaine engendrant une émission massive de gaz à effet de serre.
La montée des eaux
La montée des eaux est une conséquence directe du réchauffement climatique dû à la hausse des températures. En effet, la hausse des températures entraine la fonte des glaciers, le volume d’eau est ainsi décuplé et par conséquent le niveau augmente. Aussi, le volume d’eau est-il augmenté par le phénomène de la dilatation thermique appelée contribution stérique. Au cours de ce phénomène, plus l’eau devient chaude et plus son volume augmente. À titre illustratif, le niveau moyen des océans s’est élevé ces dernières années de plus de 22 cm ; ce qui constitue un indicateur concret de changement climatique.
Augmentation de la concentration du gaz à effet de serre
Les principaux gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone (CO2), le méthane et le protoxyde d’azote émanent essentiellement de l’activité humaine. Ils constituent des éléments de réchauffement très actifs de la planète selon les chercheurs. À un certain seuil exprimé en partie par million (ppm), ils sont considérés comme normales. Mais lorsque leur concentration augmente considérablement, cela signifie que le changement climatique survient. Par exemple, un rapport de référence fait en 2015 a annoncé que les trois principaux gaz à effet de serre ont atteint de nouveaux sommets, frôlant la barre symbolique des 400 parties par million (ppm).
Le recul des glaciers et banquises
Les glaciers et banquises désignent d’énormes blocs de glace situés majoritairement en Antarctique, au Groenland et en Arctique. À l’origine, ces blocs de glace recouvraient une très vaste étendue d’eau et possédaient une grande épaisseur. Mais le réchauffement climatique a causé leur retrait, suivi de dégel. Ce phénomène de recul des glaciers est un indicateur de changement de température et par ricochet de climat.
La sécheresse
La sécheresse est un phénomène qui se traduit par un assèchement des sols, altérant le bon développement de la faune et de la flore. Elle est due à un dérèglement du cycle normal de pluviosité, et donc à l’absence d’eau. Les températures élevées sont aussi un élément qui accentue la sécheresse, témoignant ainsi d’un sérieux changement ou d’une grande perturbation du climat.
Les inondations
Plusieurs raisons expliquent la survenance des inondations. Mais parmi celles-ci, les chercheurs climatologues retiennent le changement climatique comme l’une des principales raisons. En effet, selon les récentes études, le réchauffement climatique aggrave les inondations et entraine leur régularité. Cela permet de considérer les inondations comme un indicateur de changement climatique.
La propagation d’algues
Les eaux chaudes constituent un environnement favorisant la propagation des algues. Ainsi, plus le réchauffement climatique entraine le réchauffement des eaux, et plus ces plantes nuisibles envahissent la surface des eaux. À titre illustratif, une importante zone du Pacifique nord, allant de la Californie en Colombie-Britannique et au Canada a été affectée par une sévère propagation d’algues, car les eaux étaient devenues beaucoup plus chaudes.
Les ouragans
Les ouragans ne sont pas intimement liés au changement climatique. Ils sont dus à d’autres causes. Cependant, le changement climatique renforce l’intensité des ouragans, leur fréquence ainsi que leur durée. Ceci s’explique par le fait que l’augmentation de l’effet de serre engendre une accumulation d’énergie dans le système climatique. Le réchauffement des eaux sert aussi à doter l’ouragan d’une force dépassant la normale.
Les feux de forêt
Le changement climatique constitue la cause de la sécheresse. En asséchant ainsi la végétation, il entraine un accroissement du risque météorologique de feux de forêt. En effet, en période normale, une saison sèche alterne avec une saison pluvieuse. Mais lorsque le réchauffement climatique brouille ce cours normal des choses en faveur de la sécheresse, les conditions idéales pour les feux de brousse destructeurs sont réunies.
Extinction progressive de la biodiversité
Le changement ou le réchauffement climatique a énormément d’impacts sur le mode de vie des espèces animales. Ce réchauffement bouleverse considérablement le mode de vie de certaines espèces au point d’entrainer progressivement leur extinction, car les obligeant à vivre dans des milieux qui ne sont absolument pas les leurs. Tel est le cas des ours polaires, des manchots, des pikas, des pandas ou des phoques.
La recrudescence des effondrements de terrain
Les effondrements de terrain sont un indicateur de changement climatique parce qu’ils sont causés par le dégel du permafrost. Ce dégel du permafrost est causé par le réchauffement climatique. Il rend le sol plus meuble et engendre un accroissement de la pression d’eau dans la roche.
L’intensification des tempêtes
S’il est avéré que le changement ou le réchauffement climatique n’est pas la cause première des tempêtes, il n’en est pas de même de l’accroissement de leur fréquence et de leur puissance. En effet, la chaleur est l’un des éléments attisant les grandes tempêtes. Celle émanant du réchauffement climatique renforce la puissance de ces tempêtes et accélère leur fréquence. Il en résulte que cette intensification est un indicateur concret du changement climatique.
Les pluies extrêmes
Les pluies sont un phénomène naturel normal. Elles tombent suivant une fréquence donnée. Mais lorsque cette fréquence connait un dérèglement qui engendre des pluies diluviennes et incontrôlables, cela est le signe d’un trouble climatique, symbole de changement.
La diminution de l’enneigement
La diminution de l’enneigement est un indicateur de changement climatique. En effet, lorsque les températures s’élèvent, la neige présente sur le sol fond beaucoup plus vite. L’épaisseur des flocons de neige et la durée de la période d’enneigement diminuent donc considérablement.
Dégradation accélérée du littoral et érosion
La disparition progressive du littoral est aggravée par le changement climatique. En effet, le littoral recule à cause de l’érosion marine engendrée par la montée des eaux ; ce phénomène étant directement lié au réchauffement climatique.