L’impact du réchauffement climatique sur les océans

S’il y a un sujet qui revient à l’ordre du jour dans les différentes assemblées internationales, c’est celui du réchauffement climatique. Se caractérisant par une augmentation de la température moyenne, le réchauffement climatique n’est pas sans conséquence sur les différents éléments de la terre. Les océans qui font environ 97% de la surface de la terre ne sont pas épargnés. Dans la suite, nous vous parlons des conséquences des changements climatiques sur ces grandes étendues d’eau salée.

Sommaire

Quel est l’état de santé des mers et océans de la planète ?

Les océans n’assurent pas juste un rôle touristique. Ils interviennent au niveau de la régulation du climat. En réalité, les océans sont de gros puits de chaleur parce qu’ils arrivent à absorber jusqu’à 90% de cet élément. De même, ils absorbent jusqu’à 23% des émissions de CO2 provenant des humains. Avec les changements climatiques, les océans n’arrivent plus pleinement à jouer ce rôle.

D’ici l’année 2100, les océans seront obligés d’absorber jusqu’à 2 à 4 fois la chaleur. Un réchauffement de ces eaux sera donc à observer. L’élément le plus touché est l’échange d’oxygène entre les masses d’eaux froides et celles d’eaux chaudes.

Par ailleurs, la température des océans a augmenté de 0,1°C en moyenne entre 1950 et 2010. Puisqu’ils disposent d’une fonction d’absorption de l’excès de la chaleur, les océans deviennent de plus en plus acides, ce qui entraine la diminution de leur taux en oxygène.

Il faut aussi noter que la fonte des glaciers qui est une conséquence du réchauffement climatique affecte également les mers et les océans. À l’échelle mondiale, on observe une augmentation du niveau de la mer. Si les choses restent telles qu’elles ou se dégradent, ce niveau augmentera jusqu’à 30 à 60 cm d’ici l’année 2100. Si vous voulez en savoir davantage sur les océans, vous pouvez consulter le blog L’océan à la bouche.

Comment les espèces de la faune marine s’adaptent-elles au réchauffement climatique ?

Les conséquences du réchauffement climatique touchent aussi les espèces marines. D’après une étude réalisée dans la revue Nature, 90% des espèces marines sont menacées d’extinction. Cela est dû à l’augmentation de la température des océans ainsi que la diminution de l’oxygène. Cependant, les espèces essaient de s’adapter à ce changement pour ne pas disparaitre définitivement.

Les poissons

Les poissons qui arrivent à s’adapter au dérèglement climatique ne sont pas les plus nombreux. Parmi ceux-ci, on distingue le thon rouge qui dispose de la capacité de réguler sa température. Cette propriété fait que ce poisson peut se retrouver aussi bien dans les mers froides que dans les mers chaudes. Le thon rouge est en réalité une espèce à sang froid et est toujours à la recherche du meilleur endroit qui lui est adapté.

En plus du thon rouge, la méduse est également une espèce de poisson qui s’adapte au dérèglement climatique. Cette espèce ne craint pas l’acidification des océans et n’a pas de problème de digestion avec le plastique.

Les coraux

Depuis quelques décennies, on ne cesse d’entendre les annonces de dégradation des récifs coralliens. Ces dégradations sont dues au blanchiment provenant du réchauffement climatique. Des chercheurs de Stanford aux USA ont effectué des recherches et ont prouvé que certaines espèces de coraux arrivent à résister aux changements climatiques.

C’est le cas de l’Acropora hyacinthus qui dispose d’un organisme s’adaptant plus vite aux eaux plus chaudes. En effet, ces scientifiques ont mis des coraux dans un environnement où la température est de 2°C supplémentaires par rapport à leur environnement d’origine. Plus de la moitié de ces espèces ont survécu, montrant ainsi leur résilience face au réchauffement de la planète.

Les micro-organismes

La présence des micro-organismes marins a une influence sur le réchauffement climatique. Si les océans arrivent à absorber autant de chaleur, c’est aussi grâce à leur écosystème biologique. Bien que de nombreux micro-organismes ne supportent pas les températures élevées, ils arrivent à s’adapter grâce à la modification de leur phénotype. Cela crée cependant l’altération de leurs activités et de leur apparence, ce qui pourrait avoir un impact sur les écosystèmes.

Quelle est la plus grande menace pour les océans ?

Les océans jouent jusque-là un rôle de protecteur contre les effets du changement climatique. Le problème, c’est qu’ils absorbent tellement de chaleur qu’il leur sera difficile de continuer à tenir ce rôle. Une grande part des émissions absorbées par les océans pourraient être envoyées dans l’atmosphère.

En plus, l’absorption de ces émissions entraine l’acidification des océans. Cela pourrait être à la base d’une crise chimique, qui ne serait pas sans conséquence sur la vie marine. Le déclin des écosystèmes marins dans les régions où la température est élevée ne sera pas sans conséquence sur l’aquaculture et la pêche.

Comment préserver les océans des changements climatiques ?

Avec le rôle important que jouent les océans dans la régulation du climat, nous avons intérêt à les protéger. Afin de les protéger, l’une des choses qu’il faudra faire est d’essayer de limiter le changement de température à 1,5°C. Cela signifie que d’ici 2030, il faudra que les émissions soient diminuées à 45%.

De plus, les Etats doivent penser à l’utilisation des énergies propres et à la décarbonation dans les industries. Certains gestes doivent également entrer dans les réflexes :

  • Opter pour les mobilités douces ;
  • Encourager le transport ferroviaire pour les personnes et les biens ;
  • Encourager l’isolation thermique des biens immobiliers.

Par ailleurs, il faudra également penser à la protection des littoraux, surtout ceux avec un écosystème riche, comme les marais salés, les mangroves, les herbiers marins, etc.

Le réchauffement climatique n’est pas une fatalité. Et même si les conséquences sur les océans sont de plus en plus néfastes, il est possible de renverser la tendance.

Auteur du message: Etienne

Très porté sur l'environnement et sur l'écologie, je souhaite sensibiliser les plus sceptiques à travers mes articles.